samedi 3 décembre 2011

Le Rêve dans le pavillon rouge


Les Quatre livres extraordinaires (四大奇書) sont considérés comme les plus grands classiques du roman chinois.
Ce sont par ordre chronologique :
Certains considèrent Jin Ping Mei ou Fleur en fiole d'or (金瓶梅) (1610) comme le cinquième de ces quatre classiques. Il remplace d'ailleurs parfois le Rêve dans le pavillon rouge dans la liste précédente.


Le « pavillon rouge » désigne le gynécée où les riches demeurent. L'auteur du roman, Cao Xueqin (1723-1763), n'en acheva que les quatre-vingts premiers chapitres, les quarante derniers ayant été révisés par Gao E (高鶚). Ce roman de mœurs sur la famille Jia est centré sur l'amour entre le héros Jia Baoyu (賈寶玉) et sa cousine Lin Daiyu (林黛玉) ; le titre originel de l'ouvrage était Histoire de la pierre (石頭記)

L'oeuvre la plus achevée de la littérature romanesque chinoise, en 120 chapitres ; les 40 derniers auraient été complétés vers 1795 par Gao E sur des plans laissés par Cao Xueqin (1715-1794), mais rien n'est sûr sinon les divergences des manuscrits.

"Dans une prose d'une admirable fluidité, aérée de contrepoints en vers raffinés, c'est une sorte de temps retrouvé d'une adolescence passée au milieu de jeunes filles dans une grande famille mandchoue à l'époque de sa splendeur, qui n'est plus qu'un rêve. 


Son premier titre, Histoire d'une pierre, Shitou ji, souligne la contradiction du détachement bouddhiste de la désillusion et de la transmutation salvatrice qu'opère l'attachement amoureux. La richesse de la matière a poussé la critique marxiste à qualifier le Hong lou meng d'"encyclopédie du monde féodal à son déclin".

André Lévy.




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