vendredi 1 octobre 2010

Barbecue au bord de la rivière

C'est le week-end. Amis et famille se retrouvent tous ensemble : comment mieux faire la fête que de manger poissons, canards, porcs grillés ou rôtis sur des feux de bois, au bord de la rivière.

Nous sommes près de la frontière du Vietnam, dans la montagne dite karstique, qui se caractérise par une multiplication de pics découpés. Il a beaucoup plu en amont. La rivière est chargée de tourbillons sonores.


Sans doute à cause du danger toujours présent de la noyade assurée si le flot monte trop vite, les tables les plus en prise dans les tourbillons sont les plus appréciées !!




La journée se passe à discuter, à grignoter, à boire de la bière, à regarder les petits événements, à prendre des photos pour se remontrer, plus tard, comment l'amitié est bonne à vivre.


Mais, dès l'arrivée, il faut lancer la cuisson du cochon, qui va durer plusieurs heures. Un candidat cochon à la cuisson est prêt à cuire. Bien sûr, c'est une offre attractive qui génère une négociation sur le prix à payer.


En attendant le cochon, il faut lancer la cuisson des canards qui sont plus rapides à cuire. Vite ! Nous avons faim. Deux sont presque cuits sur un barbecue voisin de notre table, mais hélas, ils sont déjà achetés.


Ah, un peu plus loin, un couple nous annonce disposer de plusieurs canards vivants. La dame va d'ailleurs en chercher un dans une sorte de cachette. Le canard crie des grands "coins coins" désespérés, sans doute averti et effrayé du terrible sort qui l'attend.


Le prix est vite négocié. La gorge du canard est aussitot tranchée.


Le sang commence à gicler fort : le canard est renvoyé dans l'eau afin de finir de vider ce sang trop violent.


Maintenant, le canard est tout à fait mort et tout à fait tranquille. Il peut être déplumé avec rapidité. Sur la photo, je me surprend à sourire à ce spectacle.


Le pauvre canard se retrouve tout nu. Il a très froid, mais heureusement la chaleur du barbecue va le réchauffer !
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Enfin, le canard est installé sur le barbecue et commence à rôtir. Chacun se relaye pour le faire tourner au dessus du feu.


 La rotation du canard sur le feu doit se faire à un rythme calculé à partir de la taille du canard. La partie de chair exposée au feu doit emmagasiner suffisamment de quantité de chaleur lors cette l'exposition, afin cette chaleur puisse ensuite se diffuser au sein l'épaisseur de chair. Donc, une exposition assez longue, mais pas trop longue, de façon à éviter la carbonisation superficielle. L'officiant entre donc dans un état second, où le rythme de son mouvement de rotation est ordonné par le canard. Étrange sensation où le canard renait sous forme d'ondes énergétiques.


Relayant mes amis, j'apporte ma contribution. . Et au fur et à mesure que la peau dore, que la chair cuit, cela me fait l'effet d'une communion, où le corps du canard ressuscité devient tel le corps du Christ.


Enfin, le canard est cuit. Il est alors coupé en dizaines de morceaux. Hé bien, je n'aurais jamais cru que ce canard offrerait tant de ressources offertes à notre appétit.


Maintenant, à tous, je dis "Bon appétit " !

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